Seconde-main : on vous explique tout

Seconde-main : on vous explique tout

Catégories : Actualités et Tendances Aatise
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C’est aussi un mode de consommation qui permet d’éviter le gaspillage et de racheter ou reprendre des articles déjà utilisés. Aujourd’hui, ce modèle d’achat est de plus en plus appliqué. Il est également repris par des magasins et certaines plateformes qui modernisent ce concept comme Vinted afin de le rendre plus accessible. Dans cet article, vous verrez d’où provient le concept de la seconde main/fripe, les raisons de son développement actuel, ainsi que la manière dont il est appliqué.

Origine de la seconde main

  La seconde main est un concept qui n’est pas tout récent. En effet, les prémices de ce mode de consommation remontent au Moyen Âge ! À cette époque, seules les personnes fortunées avaient les moyens de s’offrir des vêtements neufs, confectionnés la plupart du temps sur-mesure et à la main. Par conséquent, les paysans et les personnes modestes n’avaient pas la possibilité de s’en fournir.

C’est comme cela que « la seconde-main » est apparue. Pour pouvoir s’habiller sans appartenir à une classe privilégiée, les plus modestes se rendaient dans des marchés où il était possible de racheter d’anciens vêtements appartenant aux classes sociales plus riches. Cependant, les friperies n’étaient pas forcément bien vues par la société, car elles étaient parfois accusées de profiter de la pauvreté des personnes ou de voler la marchandise qu’elles revendaient ensuite.

  C’est vers le XVIII siècle que les fripes connaissent leur âge d’or. En effet, c’est à Paris que le flux commercial de vêtements venus d’Europe était le plus important. Par conséquent, des halles entièrement dédiées à ce commerce se développèrent et prospérèrent jusqu’à l’après-guerre. Le Carreau du Temple est le premier marché de fripes Parisien, réparti par type et niveau de qualité dans 4 Carrés :

  • Le Carré du Palais-Royal (tapis, soieries, rubans, gants, plumes et fripes en bon état voire resque neuf) 
  • Le Carré de Flore (linge de maison)
  • Le Carré du Pou-volant (ferraille et fripes de mauvaise qualité)
  • Le Carré de la Forêt-Noire (petite maroquinerie, chaussures et cuir)

  Cependant, ce fut durant la fin du XIXᵉ et le début du XXᵉ siècle que les fripes disparaissaient progressivement au profit du développement de boutiques de vêtements neufs « prêts à porter ». Après quoi, les fripes furent de nouveau tendance à la fin du XX siècle, grâce aux nombreuses revendications sociales, puis aujourd’hui, grâce au mode de consommation éthique que cela renvoie ainsi que les avantages économiques et durables.

Carreaux du Temple au XIX siècle (Paris)

La fripe aujourd’hui

  De nos jours les fripes, et plus généralement la seconde main, sont des pratiques d’achats devenues très importantes dans notre société.

Depuis la crise sanitaire, la population a pris davantage conscience de l’impact négatif de la fast fashion et des enjeux environnementaux et sociaux d’aujourd’hui. Par conséquent, une plus grande partie de la société fait à présent plus attention à leur mode de vie et tente de diminuer leur consommation.

C’est pourquoi, la seconde-main refait surface et plaît de plus en plus. Économique et respectueux de l’environnement, l’achat de vêtements d’occasion permet de trouver des pièces uniques qui sont toujours à la mode, car comme dit régulièrement : « la mode est un éternel recommencement ».

De plus, les plateformes en ligne comme Vinted, par exemple, facilitent l’accès à ces produits, ce qui rend cette pratique plus attractive et accessible pour tous. En effet, lorsque vous n’habitez pas en ville, les fripes ou les dépôts-vente ne sont pas encore bien installés en campagne, même si cela évolue progressivement.

Attention au greenwashing de la seconde main !

Certaines personnes valorisent la seconde main et s'en servent comme prétexte pour continuer de surconsommer de la FAST-fashion. En effet, même s'ils achètent une grande quantité de vêtements, si certaines tenues ne leur plairont plus dans quelques jours ou qu'elles ne sont pas à leur taille, tiens, la seconde main devient un prétexte pour éviter de les jeter.

Et, en bonus, cela leur apporte un petit avantage financier. C'est pourquoi, n'utilisez pas cette pratique à mauvais escient ou comme excuse pour continuer de surconsommer. Dans ce cas-là, la réutilisation de vêtements déjà portée dans le but de limiter les déchets et la surproduction de vêtements n'a plus d'utilités et perd de son sens.

Les grandes marques s’y mettent ?

  En effet, depuis peu, de nombreux groupes dans le secteur du prêt-à-porter, comme Kiabi, Bizzbee et Hermès pour le luxe, mettent à disposition un rayon « seconde-vie » au sein de leur boutique, proposant ainsi des vêtements d’occasion de leur marque ou pas pour certains.

Cependant, nous pouvons nous demander où se trouve la logique de s’autoconcurrencer : Greenwashing ? Fausse image ?

Et bien, en réalité, il y a bien une raison économique derrière tout cela. La seconde main est devenue un marché florissant et par conséquent certaines marques ont saisi l’opportunité.

Cela permet de recycler des collections passées, d’attirer de nouveaux clients, friands de la seconde main, ou qui n’ont pas forcément les moyens de se payer des vêtements neufs pour les plus grandes marques. De plus, cela permet aussi aux enseignes de se construire une image positive et actuelle avec les valeurs de durabilité et de respect de l’environnement d’aujourd’hui.

Enfin, cela leur assure également de reprendre des parts de marché en proposant leur propre produit d’occasion au lieu de les trouver uniquement sur certaines plateformes en ligne de revente par exemple.

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